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mardi 13 novembre 2007

Retour de Roscoff


Sommeil vert d'un frêne bouillonnant
C'est une femme rouge sous une pluie
Lit de sang frais longtemps caché
C'est une sauge matinale gorgée de lait

Sur un banc maquillé en ombre
Un air purifié d'un cœur éveillé
Un feu lustré d'un œil oublié
Nulle résistance à ses grappes de vie

Reine mêlée de porcelaine brûlante
Redoutable innocente aux bijoux dévoilés
Joues remplies de chardons innombrables
Des jours d'automne aux mains boueuses

Rien ne se dit entre les gouttes de rires
Le corps visible qui ravage le brouillard
Femme honnête au bord d'une source
Entière et claire qu'une mousse recouvre

Le vent attire les graines en songe
L'odeur d'une veine tremblante mêlée au miel
Dernier honneur à tâtons entre ses murs
Dernier bruit de son cœur humide

Au risque d'éteindre l'ivresse
Fruit d'une flamme non étreinte
Parmi ses images éparpillées
Tant d'instants sans mémoire

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immenses bonheurs murmurés
pour
une simple heure
avec elle
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mercredi 7 novembre 2007

Son collier bleu et blanc

D'écume et de ciel vêtue
Des mains remplies de poupées
Des mains de silex sur des lèvres mûres
Disparues au moindre cri de l'automne


C'est une femme qui aime
Loin des fenêtres de fourrure
Et des bouleaux blancs d'un pays
Traversé de vagues et de feuilles


C'est sur son corsage serein
Un diadème ouvert comme un coquillage
C'est sa part nourricière
Celle qu'elle m'offre en écho


Pour fuir un jour obstiné
Rempli de promesses de paille
D'espace
Entre le pollen frais


Et une moisson de rubis
Qu'elle porte au cou
Les seins aigus à peine sacrifiés


mais au delà
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règne
l'interdit
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