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lundi 27 août 2007

Worcester

(la fameuse pelouse anglaise bien entretenue)

Worcester (prononcez aus'ter…c'est vraiment très difficile à prononcer) c'est d'abord la célèbre sauce anglaise (merci à Marianne de me l'avoir signalé ce matin : Marianne, c'est notre stagiaire en archivistique qui m'avait également montré un dossier fort intéresant sur les phrares des Roches-Douvres). Cette célèbre sauce est un peu noire de couleur. Elle est fabriquée à partir d'un mélange d'aromates indiens et elle acquiert un goût extraordinaire entre salé et sucré grâce au vieillissement dans des fûts en bois. Mais la recette exacte de cette sauce n'a jamais été dévoilée par les Anglais parce que, sans doute elle contient aussi du…chanvre, Cannabis sativa.
Comme la plupart des sauces, elle doit contenir, outre des graines du chanvre indien, de l'eau, du vinaigre, du jus de citron, et en plus, du tamarin, du gingembre, des clous de girofle. Cette sauce est délicieuse avec des légumes, des plats de riz, elle est aussi idéale pour des vinaigrettes. Parfois elle porte aussi le nom de sauce Worcestershire.

Mais Worcester c'est aussi une jolie bourgade dans le sud-ouest londonien et comme dans la vie, il ne suffit pas de prévoir, il faut aussi savoir improviser, je me suis retrouvé dans cette ville samedi et dimanche ! C'est que vendredi soir, je rencontre par hasard une sœur d'une ancienne petite amie, et après un échange de banalités elle me demande si je peux (ou si je veux, je sais plus ce qu'elle m'a demandé) l'accompagner à Londres samedi matin (et retour le dimanche dans la soirée) pour déménager la maison qu'elle avait acquise à Worcester, jolie bourgade dans le sud-ouest londonien, un peu l'équivalent de notre Boulogne ou Antony, mais sans toutefois être Chelsea ou Wimbledon, les Neuilly-sur-Seine londoniens.

Worcester n'est pas mal du tout ! 90% du parc immobilier est une maison individuelle avec jardin, et tout ça à 20 minutes de Londres.

J'ai accepté. Le départ était prévu à 4h20 d'Antony, mais elle est venue un peu en retard alors que j'ai poireauté (ou poiroté) dehors (!). Nous avons finalement quitté vers 5 h, direction Calais. On s'engouffre sous la Manche et au bout d'une trentaine de minutes on est en Angleterre et sa campagne. Dépaysement. Il fait déjà très chaud le matin (et dire qu'il faut venir en Angleterre pour avoir l'été !)…ensuite c'est le "move" (c'est ainsi qu'on dit "déménager" en anglais), samedi et dimanche.

De sa maison on aperçoit les jardins des voisins, une merveille ! des jardins aménagés et un gazon hyper bien entretenu. Je remarque des ipomées type volubilis, ce sont des grandes fleurs en entonnoir qui se développent sur des tiges et qui s'enroulent autour d'un support. Elles s'ouvrent le matin et se ferment en soirée. Au reste, notre amie a également des plantes grimpantes dans son jardin. Ces plantes représentent en effet un atout important dans l'aménagement des jardins anglais puisqu'elles offrent un maximum de feuillage et de floraison pour une occupation minimale du sol. De plus leur croissance à la verticale donne du volume au jardin et permet de les présenter sur des arceaux ou des treillis. Elle possède donc un joli jasmin, je pense qu'il s'agit du Jasminum officinalis à cause des fleurs blanches certes moins spectaculaires que les grosses jaunes, mais tout de même extrêmement parfumées en été…

Donc voilà, après une ultime vérification de l'estafette qu'elle avait louée, on prend la direction du tunnel sous la Manche pour être de retour vers minuit. Une petite nuit donc mais une belle balade improvisée.

mardi 21 août 2007

Rue de Bièvre

(Rue de Bièvre, autrefois)

(Rue de Bièvre, aujourd'hui)

Il existe aussi une rue de Bièvre à Antony, cherchez l'erreur à part que celle de Paris n’est plus barrée depuis la mort de Mitterrand. Dans les deux cas, notre Bièvre y coule dorénavant sous la chaussée, c'est donc une rivière souterraine qui arrivait pourtant jusqu'aux actuels Gobelins (13e arrondissement) en passant par les jardins du Museum d'histoire naturelle, comme je l'ai appris en lisant un vieil ouvrage aujourd'hui épuisé, La Bièvre, de Buc à Paris, une promenade d'autrefois par Florence Pizzorni-Itié.

On y apprend plein de choses sur Guyancourt où la Bièvre prend sa source, ainsi que sur toutes les communes traversées par celle-ci dont Jouy-en-Josas (et ses fameuses toiles), Saint-Quentin en Yvelines (là où je vais peut-être m'inscrire pour mon master professionnel d'archivistique), Bièvres évidemment, Igny, Verrières le Buisson, Massy (voir mon ancien billet sur la balade dans ces communes), Antony, Bourg-la-Reine, Arcueil-Cachan (villages séparés en 1922), l’Hay-les-Roses, Gentilly dont plusieurs quartiers furent réunis à Paris en 1859 alors le son territoire jusqu'alors était vraiment très étendu et comprenait le Gentilly actuel mais aussi Glacière, Maison-Blanche, etc. (aujourd'hui ce sont les noms des lignes de métro).


(les bords de la Bièvre, autrefois)


(les bords de la Bièvre, aujourd'hui)


Plus loin, la Bièvre, longue d'une cinquantaine de kilomètres, en pénétrant dans la capitale par la poterne des Peupliers, devient un affluent de la Seine et se jette en amont du pont d’Austerlitz. Mais parce qu'elle fut polluée et souillée pendant plusieurs siècles par les manufactures (établies à Jouy entre autres) et les artisans (les tanneurs, les chamoiseurs entre autres), elle fut couverte entre 1850 et 1912 et mise à l'égout.Il existe aujourd'hui des Amis de la Bièvre qui organisent entre autres une marche de nuit de 50 kilomètres sur le parcours de la Bièvre et qui, d'après leur site http://www.bievre.org/index.htm, avait accueilli 1690 participants lors de la dernière la marche (avril 2007). Leur petit musée virtuel est une merveille !

vendredi 17 août 2007

Rue des Ursins

(la fausse maison médiévale de la rue des Ursins)

Il faut toujours prendre de bonnes habitudes, comme celle de pouvoir changer très souvent et facilement ses habitudes ! C'est ainsi que le matin vers 7h30 du matin en allant aux Archives et en venant de ma banlieue sud verdoyante, je descends tantôt à Châtelet-les-Halles tantôt à Saint-Michel-Notre-Dame du réseau de la ligne B, et je traverse les ponts de la Cité et de l'île Saint-Louis, une vraie et belle partie de plaisir à l'heure où les gens se réveillent ou se couchent, moi, je traverse les rues médiévales.

J'ai toujours été intrigué, à l'angle de la rue des Ursins et celle des Chantres, par ce bel hôtel type médiéval ou renaissance portant une indication montrant le niveau de la crue de 1910.

En réalité il s'agit d'une "fausse maison médiévale". Je ne vais pas refaire l'historique de cette rue, mais juste en quelques mots, ayant remarqué une inscription manuscrite indiquant "rue des Ursins, anciennement rue de la demoiselle au cœur d'argent" (!), j'ai été obligé de me documenter sur internet (merci à tous ces anonymes des différents sites qui ont déjà fait l'histoire de cette rue, je ne vais donc pas les répéter).

Et en fait, je n'ai vu nulle part la dénomination "rue de la demoiselle au cœur d'argent" et pour cause, la rue des Ursins étant précédemment la rue Basse des Ursins puis la rue Saint-Landry ou rue du Port Saint-Landry ou grande rue Saint-Landry sur l'Yaue, rue Basse du Port Saint-Landry au XVIe siècle et rue d'Enfer (j'ai vérifié sur les anciens plans). Ce bâtiment n'est pas non plus l'ancien l'hôtel des Ursins mais un ancien hôtel des 2 Lions-épicerie-marchand de charbons, etc., restauré par l’architecte Fernand Pouillon au XXe siècle.

(avant - après)

Voilà un mystère levé, dorénavant en passant par cet hôtel particulier en compagnie de quelqu'un, j'aurais au moins un sujet de conversation…

vendredi 10 août 2007

Loin de Carnac

De framboise la bouche rêveuse
L’arbre de mousse soumis au même souffle
Fruits rouges et fleurs en flamme

Oublions les haies
Le blé du ciel
Et le lit défait

Sous une laine assoupie
Tunique de mousseline
Où se devine une feuille de vigne

Prête à se donner sans remords
Mésange entre deux fruits mûrs
Brûlante de désir
Mais bardée d’armure

Nous n’avons que deux jours
Loin des bijoux fleuris
Pour refaire l’aurore

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une nuit
une seule nuit
secrètement
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