(Rue de Bièvre, autrefois)
(Rue de Bièvre, aujourd'hui)Il existe aussi une rue de Bièvre à Antony, cherchez l'erreur à part que celle de Paris n’est plus barrée depuis la mort de Mitterrand. Dans les deux cas, notre Bièvre y coule dorénavant sous la chaussée, c'est donc une rivière souterraine qui arrivait pourtant jusqu'aux actuels Gobelins (13e arrondissement) en passant par les jardins du Museum d'histoire naturelle, comme je l'ai appris en lisant un vieil ouvrage aujourd'hui épuisé, La Bièvre, de Buc à Paris, une promenade d'autrefois par Florence Pizzorni-Itié.
On y apprend plein de choses sur Guyancourt où la Bièvre prend sa source, ainsi que sur toutes les communes traversées par celle-ci dont Jouy-en-Josas (et ses fameuses toiles), Saint-Quentin en Yvelines (là où je vais peut-être m'inscrire pour mon master professionnel d'archivistique), Bièvres évidemment, Igny, Verrières le Buisson, Massy (voir mon ancien billet sur la balade dans ces communes), Antony, Bourg-la-Reine, Arcueil-Cachan (villages séparés en 1922), l’Hay-les-Roses, Gentilly dont plusieurs quartiers furent réunis à Paris en 1859 alors le son territoire jusqu'alors était vraiment très étendu et comprenait le Gentilly actuel mais aussi Glacière, Maison-Blanche, etc. (aujourd'hui ce sont les noms des lignes de métro).
(les bords de la Bièvre, autrefois) 
(les bords de la Bièvre, aujourd'hui)Plus loin, la Bièvre, longue d'une cinquantaine de kilomètres, en pénétrant dans la capitale par la poterne des Peupliers, devient un affluent de la Seine et se jette en amont du pont d’Austerlitz. Mais parce qu'elle fut polluée et souillée pendant plusieurs siècles par les manufactures (établies à Jouy entre autres) et les artisans (les tanneurs, les chamoiseurs entre autres), elle fut couverte entre 1850 et 1912 et mise à l'égout.Il existe aujourd'hui des Amis de la Bièvre qui organisent entre autres une marche de nuit de 50 kilomètres sur le parcours de la Bièvre et qui, d'après leur site http://www.bievre.org/index.htm, avait accueilli 1690 participants lors de la dernière la marche (avril 2007). Leur petit musée virtuel est une merveille !
3 commentaires:
J'ai toujours été étonné par la ténacité des citadins à conserver le souvenir de la nature détruite dans la grande ville par le nom d'abord, par la restauration maintenant: ici une rivière.Et maintenant voilà que se développent les observations et les études des animaux et des plantes dans les milieux urbains, avec l'étonnante facilité des espèces opportunistes , oiseaux en particulier à coloniser les espaces mimant la nature, les faucons pélerins sur les clochers,les colonies d'Hirondelles à la Villette, sans compter toutes les plantes qui se sont échappées du jardin des plantes depuis sa création.Il y a là toute une dynamique vitale qui me fascine et qui me fait croire en une incroyable facilité de la nature à réapparaitre là où ne l'attendait plus. Quand on l'aide, comme pour la Bièvre, c'est encore mieux.
Fort pertinent commentaire cher JPJ, en effet l'homme a cette tendance à se faire pardonner de tout le mal qu'il provoque soit volontaire soit involontairement, à tel point que pas loin d'Antony, la Bièvre a été réinstallée sur 200m dans son lit d’origine (!), il s'agissait d'un ancien méandre sur lequel a été créé, grâce à l’association du "Comité de défense de la coulée verte à Fresnes", le fameux "Parc des Prés" qui se situe dans la vallée de la Bièvre, entre Fresnes et L’Haÿ les Roses précisément. Ce parc paysager et écologique tient compte de la faune et de la flore existante (il y aurait une cinquantaine d'espèces d’oiseaux réputées rares en Ile de France qui s'y niche!..je demande à vérifier!). Mais soit dit en passant, c'est tout de même un fort joli parc qui relie les différents cheminements des différents espaces voisins, notamment celui de la coulée verte où j'y passe beaucoup de temps à vélo ou à pied.
Merci Patrizio, effectivement la nature reprend toujours le dessus et c très rassurant, j'ai ouvert "les abeilles aiment...", très instructif en effet.
Bonne continuation !
D.
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