Nous aimons les puzzles Sindbad

jeudi 30 octobre 2008

De jolis yeux céroïdes

Un masque pour tes phases lunaires
Un pectoral en guise de soleil
Vœux ignorés Vœux intérieurs
Veines fraîches décrochées des pyramides
Desséchées
Dans des jardins de véroniques maritimes

Une nuit tu brûles des anges trempés
Un feu aux fenêtres rouillées
Un cri purifié mêlé aux murmures

et une seule envie

t’envelopper
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lundi 20 octobre 2008

Surprise à danser sur une table ronde

"Apparition du Saint Graal". BNF

Des rives vertes comme au temps des grands coquillages
Des pommes vertes que tu verses dans la foule
Les mains vives trempées de sève
Déchirées d’épines banales et inégales

Une boue futile gâchée de sang
Tous ces rires pressés que tu me laisses
Les grands vendredis involontaires

Rues bruyantes aux fenêtres idéales
La table ronde aux lourds chevaliers
Une plante roulée aux lèvres
Fumées absurdes d’ancolies charnues
Tu réveilles ainsi des femmes endormies

Ta ceinture aux merles mouillés
Tes initiales gravées aux doigts
Une hache teintée d’oxalides

et tu recherches le grand soleil
bouillonnante et baignée

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de devis divers
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delphine
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vendredi 17 octobre 2008

La douceur des ailes des mouches japonaises

Errante parmi des feuilles tremblantes
La tête et la niche en balance
À la faveur d’un fin de midi
Voici sa toilette fleurie

Le reflet d’un corps satisfait
Blessé blessant une arme fugitive
Sur un sentier laqué
Et appliquée à aimer
Entre toutes les encres

Vacillantes

La courbe de son visage
La boucle de son doigt
Sûre de séparer des vrais bijoux
Dans un marais boueux
Dans des cieux humides
Dans des cendres isolées

Vivre encore pour secouer des serrures
Et emporter ses bras croisés
Dans un voyage sans fin

inhabituelles secrètes et bleues
les amarantes de ses yeux
toujours

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une rencontre
jeudi après-midi
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rue saint-denis
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mardi 14 octobre 2008

La théorie des lianes sauvages enfin expliquée


Voyez ses yeux ses mystères
Ces fractales sur la pelouse
Le marais les couleurs les cordes
Décolorées
Une première goutte
Interminable
Et ses sourires innombrables
Retrouvés en plein jour
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Univers unique
Un chat brûlant
Et son tricot tout noir
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Ses enfants gelés aux doigts lustrés
Son rubis rouge abandonné
Une chaise une cendre un cheval
Et son rêve intermittent
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Blessure immédiate d’une expression
Approchée
L’oubli d’un espace minuscule et ponctuel
Ses paumes de fraise et d’argile
Violemment délivrées
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Visage multiplié pour un jouet héraldique
Tendresse mutilée et vent de particules
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toutes ses ailes en place
et sa pensée dans la mienne
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christine
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samedi 11 octobre 2008

La poussière fécondante d’un coréopsis à feuilles radicales


feuilles palustres plus nues qu’odorantes
fond d’un chocolat ovoïde qui se gaufre
nous ne secouons que des touffes d’agathées
les yeux aveuglés de gais insectes

voici l’horizon qui s’éclaircit
tu ramènes des bougies sonores
et mille dômes aux images
précieuses

un besoin de hautes murailles
bouche déflorée et ivresse démesurée
sève au cou et serin
à la main

la chaleur intérieure dérègle une auréole
un premier cantique nocturne en équilibre
un parc limpide pour rêver sans pudeur
à un torse unique le sein délivré

l’eau abstraite qui gagne ton ventre
en une nuit toute la peau tourmentée
les plaintes les regards les frissons

tes pas dans le bruit des poussières
décor et des chairs
alourdis d’un seul désir

celui

de te contempler à l’infini
au matin pour les algues que tu portes
au soir pour les couronnes que tu ôtes

toute l’odeur du monde dès l’aurore
et le souvenir de ta poitrine tranquille
la présence de verveine sur un front sage
cou gelé pour des libellules errantes

un fragile bouquet de coréopsis
dans une couveuse
et je ne m’échapperai jamais
de ton visage digne

de ton corps désirable
que tu caches indéfiniment

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désespérément
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mardi 7 octobre 2008

Effrayants cosaques dans une datcha partiellement hypothéquée

coupoles dorées et collines glacées
le silence des alphabets du premier jour
un mont aux moineaux empoisonnés
en rang de perles dans un œuf négligé

bocaux d’amandes marinées
et bouleaux nourris de chant
liturgique

tout ton visage vaporeux
qui se retire
un souvenir d’une relique
sauvée d’une pieuse
cité

sereine apaisée saillante
comme une prisonnière aux cheveux métalliques
couvre-toi de cendres impalpables

oiseau insensibilisé
gorgé de racines aromatiques
enlacées aux piliers enluminés de saints

voici une place rouge constellée de cônes visionnaires
ta chair douce qui manque
ton bracelet de roseaux qui manque

tu revêts enfin un cristal interminable

rue gorki
rue arbat

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révolution
d’octobre
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