Nous aimons les puzzles Sindbad

vendredi 21 décembre 2007

Son jardin à Carnac


Pour sentir en un seul jour son unique parfum
Incertain parmi ses fleurs intimes
Et prendre feu à vivre ici les mains en sang
Parmi le bruit des coquelicots qui se ferment

Peau vivante au goût de sève florale
Réunie ici entre rosée et fourrure de fête
Oubliée des hommes au torse de velours
Pierres indestructibles qui pendent au jardin

Ici vit une femme fine
Une lourde croix au doigt
Des mains brûlantes et des bras brillants
Cri de joie dans un champ humide

Les fleurs les graines les couleurs
Les herbes les ombres les arbres
En elle

………………………
tout respire
……………………….

(texte et photographie, printemps 2007, Carnac)

mardi 11 décembre 2007

En attendant janvier


Cendres de miroirs dispersées dans une sapinière
Mains boueuses réchauffées à la lueur des astres
Voici son sommeil épais brouillé de chardons évidés
Entre des gouttes de brouillard et des lianes de vignes

Ni les éclairs enchantés de son soulier fin
Ni les bijoux brûlants de sa mousseline diurne
Ne cachent les mandarines que ses doigts portent
Ni ne diluent les grappes limpides de ses épaules

Un univers musical dans son jardin
Mousses tendres et vieilles charrues
Sœurs invisibles aux joues ardentes
Unies par l’ivresse et le feu

Sage silhouette sur des planches tressées
Rythme lent d’une chanson oubliée
Des mots encombrés de bourgeons
Qui bercent des abeilles en plein vol

......................................
j’attends janvier
j’attends la première fois
et j’entends déjà
sa première voix
.....................................

jeudi 6 décembre 2007

Sophie


Mûre claire et lumière en poudre
Femme à la robe douce et blanche
Couverte de jasmins cristallins
Aux doigts amusés sur un archet

Tu danses le jour la tête légère
Tu chantes la tête errante
Éparpillant des roches tendres
Brodées de bouquets d'émeraudes

Femme aux yeux de joie
Découpée d'anémones dérisoires
Des bras remplis de cordes
Vibrantes à la moindre tendresse

Tu salues mille sons
Et parée de mille chants
Tu rêves de mille rires


………………………..
au grand air
la peau humide
ravie d'être belle
…………………………

mardi 13 novembre 2007

Retour de Roscoff


Sommeil vert d'un frêne bouillonnant
C'est une femme rouge sous une pluie
Lit de sang frais longtemps caché
C'est une sauge matinale gorgée de lait

Sur un banc maquillé en ombre
Un air purifié d'un cœur éveillé
Un feu lustré d'un œil oublié
Nulle résistance à ses grappes de vie

Reine mêlée de porcelaine brûlante
Redoutable innocente aux bijoux dévoilés
Joues remplies de chardons innombrables
Des jours d'automne aux mains boueuses

Rien ne se dit entre les gouttes de rires
Le corps visible qui ravage le brouillard
Femme honnête au bord d'une source
Entière et claire qu'une mousse recouvre

Le vent attire les graines en songe
L'odeur d'une veine tremblante mêlée au miel
Dernier honneur à tâtons entre ses murs
Dernier bruit de son cœur humide

Au risque d'éteindre l'ivresse
Fruit d'une flamme non étreinte
Parmi ses images éparpillées
Tant d'instants sans mémoire

……………………………………………..
immenses bonheurs murmurés
pour
une simple heure
avec elle
……………………………………………..

mercredi 7 novembre 2007

Son collier bleu et blanc

D'écume et de ciel vêtue
Des mains remplies de poupées
Des mains de silex sur des lèvres mûres
Disparues au moindre cri de l'automne


C'est une femme qui aime
Loin des fenêtres de fourrure
Et des bouleaux blancs d'un pays
Traversé de vagues et de feuilles


C'est sur son corsage serein
Un diadème ouvert comme un coquillage
C'est sa part nourricière
Celle qu'elle m'offre en écho


Pour fuir un jour obstiné
Rempli de promesses de paille
D'espace
Entre le pollen frais


Et une moisson de rubis
Qu'elle porte au cou
Les seins aigus à peine sacrifiés


mais au delà
………………..
règne
l'interdit
………………..

lundi 15 octobre 2007

Un après-midi au Louvre


luciole au vol au milieu
d'une corbeille d'hirondelles
sous des miniatures persanes
mille chevaux au galop
pour une femme qui se noie

cœur en arrêt sous un arc
feu aux cheveux tremblants
ni les rires ni son désir
ne ravivent les sourdes sauterelles
que ses doigts portent

un grand regard nourricier
un fragment de vie trop court
à l'air libre des anneaux d'or
elle réinvente un sang doux
et tisse sa mémoire toute seule

ni charnel ni enflammé
son corps accueille l'avalanche
d'un après-midi rapide et intime
entre terre grise et aile arrachée

le sillon de son sourire
traverse mon jour d'octobre

…………………………
un après-midi
en iran
au seizième siècle
………………………….

lundi 8 octobre 2007

À Terrasson-Lavilledieu


crème de noix et fleur rupestre
sourire brûlant et gourmand
mouron rouge récolte d'une nuit
délice d'un temps qui s'éloigne

cherchez son âge
son langage d'alouette
ses mains lustrées d'hermines
son ombre qui s'envole

apparition muette en automne
corolle déchirée qui nourrit son lit
voici l'immensité de la steppe
pour une fillette à la lumière majestueuse

qui résiste
lèvre mouillée
en fermant tous les volets
de ses mains gantées et trempées

…………………..
part de rêve
en dordogne
…………………….

mardi 2 octobre 2007

Ses anglaises


Parmi ses anglaises
Des insectes rouges et silencieux

Et des bijoux de corail indolent
Loin des odeurs des seins laineux

Tranquille dans un bassin de lait
Une nudité constante glacée de rêve

Un regard grand comme un livre
Un geste humide comme le vin

Pour une robe ouverte en été
En elle tout
Est éblouissant

Son odeur de glaise bretonne
Et ses paupières courageuses

………………………
en automne
……………………….

samedi 22 septembre 2007

Retour d’Auray

À l’ombre de ses joues tranquilles
Entre mer et vie enlacées
À elle la jeunesse passionnément
Au seuil d’une tempête de silence

Un espoir vif
Loin des pierres droites
Des plumes impalpables
De son lit chaud

Plus légère qu’une vigne irisée
Sans songer aux caresses lointaines
Des deux saisons passées
D’un frisson à l’autre

Seins et fruits liés
Guirlande de soie et d’orange
Un bain dans la mer morte
Et la vague mûre

Prend la forme de sa mémoire

……………………
d’un bout à l’autre
d’un rêve immobile
……………………

samedi 15 septembre 2007

Sa chemise blanche

Vêtue d’étincelles de cette lueur
Belle et brave au bouquet de lys
Visage oublié et chemise délivrée
Tempes brûlantes à midi

Le vie comme une sève
Mousse et vague ardentes au dessus d’un sein
Nappée d’une herbe glacée
Lissant une chemise découpée

Oubliez les pierres alignées
Son puits infini
Son lit vide
Devant moi cette rivière de bonté

Chaque nuit plus vive
Sans caresses sans dentelles
Sans frisson attendant le plaisir incertain
Nourrie de souvenirs effacés

Là où se trouve une croix
Au bord des paupières
Là où le ciel s’arrête
Au bord de mille icônes

…………………..
enfin
colorées
…………………….

samedi 8 septembre 2007

Armelle à Carnac

Pour un bouquet de lys
Pour un corset de cire
J’ai tendu les doigts sur sa chair
Parsemée de mille pistils

Sur un pied de danse
Entre deux lumières
Éclat de feu à chaque foulée
Promenade sur sa poitrine


Et sur une voix de lait
Entre deux sourires de laurier
Elle brise les séraphins d’une étole
Pour découvrir l’éclat de son auréole


Miettes de joies sur une moisson
D’ariettes oubliées
Une saison comme un livre visible
Une saison comme une encre paisible

Toute cette vague de fraîcheur


……………………………………………….
qu’elle m’offre sans partage
………………………………….…………….

lundi 27 août 2007

Worcester

(la fameuse pelouse anglaise bien entretenue)

Worcester (prononcez aus'ter…c'est vraiment très difficile à prononcer) c'est d'abord la célèbre sauce anglaise (merci à Marianne de me l'avoir signalé ce matin : Marianne, c'est notre stagiaire en archivistique qui m'avait également montré un dossier fort intéresant sur les phrares des Roches-Douvres). Cette célèbre sauce est un peu noire de couleur. Elle est fabriquée à partir d'un mélange d'aromates indiens et elle acquiert un goût extraordinaire entre salé et sucré grâce au vieillissement dans des fûts en bois. Mais la recette exacte de cette sauce n'a jamais été dévoilée par les Anglais parce que, sans doute elle contient aussi du…chanvre, Cannabis sativa.
Comme la plupart des sauces, elle doit contenir, outre des graines du chanvre indien, de l'eau, du vinaigre, du jus de citron, et en plus, du tamarin, du gingembre, des clous de girofle. Cette sauce est délicieuse avec des légumes, des plats de riz, elle est aussi idéale pour des vinaigrettes. Parfois elle porte aussi le nom de sauce Worcestershire.

Mais Worcester c'est aussi une jolie bourgade dans le sud-ouest londonien et comme dans la vie, il ne suffit pas de prévoir, il faut aussi savoir improviser, je me suis retrouvé dans cette ville samedi et dimanche ! C'est que vendredi soir, je rencontre par hasard une sœur d'une ancienne petite amie, et après un échange de banalités elle me demande si je peux (ou si je veux, je sais plus ce qu'elle m'a demandé) l'accompagner à Londres samedi matin (et retour le dimanche dans la soirée) pour déménager la maison qu'elle avait acquise à Worcester, jolie bourgade dans le sud-ouest londonien, un peu l'équivalent de notre Boulogne ou Antony, mais sans toutefois être Chelsea ou Wimbledon, les Neuilly-sur-Seine londoniens.

Worcester n'est pas mal du tout ! 90% du parc immobilier est une maison individuelle avec jardin, et tout ça à 20 minutes de Londres.

J'ai accepté. Le départ était prévu à 4h20 d'Antony, mais elle est venue un peu en retard alors que j'ai poireauté (ou poiroté) dehors (!). Nous avons finalement quitté vers 5 h, direction Calais. On s'engouffre sous la Manche et au bout d'une trentaine de minutes on est en Angleterre et sa campagne. Dépaysement. Il fait déjà très chaud le matin (et dire qu'il faut venir en Angleterre pour avoir l'été !)…ensuite c'est le "move" (c'est ainsi qu'on dit "déménager" en anglais), samedi et dimanche.

De sa maison on aperçoit les jardins des voisins, une merveille ! des jardins aménagés et un gazon hyper bien entretenu. Je remarque des ipomées type volubilis, ce sont des grandes fleurs en entonnoir qui se développent sur des tiges et qui s'enroulent autour d'un support. Elles s'ouvrent le matin et se ferment en soirée. Au reste, notre amie a également des plantes grimpantes dans son jardin. Ces plantes représentent en effet un atout important dans l'aménagement des jardins anglais puisqu'elles offrent un maximum de feuillage et de floraison pour une occupation minimale du sol. De plus leur croissance à la verticale donne du volume au jardin et permet de les présenter sur des arceaux ou des treillis. Elle possède donc un joli jasmin, je pense qu'il s'agit du Jasminum officinalis à cause des fleurs blanches certes moins spectaculaires que les grosses jaunes, mais tout de même extrêmement parfumées en été…

Donc voilà, après une ultime vérification de l'estafette qu'elle avait louée, on prend la direction du tunnel sous la Manche pour être de retour vers minuit. Une petite nuit donc mais une belle balade improvisée.

mardi 21 août 2007

Rue de Bièvre

(Rue de Bièvre, autrefois)

(Rue de Bièvre, aujourd'hui)

Il existe aussi une rue de Bièvre à Antony, cherchez l'erreur à part que celle de Paris n’est plus barrée depuis la mort de Mitterrand. Dans les deux cas, notre Bièvre y coule dorénavant sous la chaussée, c'est donc une rivière souterraine qui arrivait pourtant jusqu'aux actuels Gobelins (13e arrondissement) en passant par les jardins du Museum d'histoire naturelle, comme je l'ai appris en lisant un vieil ouvrage aujourd'hui épuisé, La Bièvre, de Buc à Paris, une promenade d'autrefois par Florence Pizzorni-Itié.

On y apprend plein de choses sur Guyancourt où la Bièvre prend sa source, ainsi que sur toutes les communes traversées par celle-ci dont Jouy-en-Josas (et ses fameuses toiles), Saint-Quentin en Yvelines (là où je vais peut-être m'inscrire pour mon master professionnel d'archivistique), Bièvres évidemment, Igny, Verrières le Buisson, Massy (voir mon ancien billet sur la balade dans ces communes), Antony, Bourg-la-Reine, Arcueil-Cachan (villages séparés en 1922), l’Hay-les-Roses, Gentilly dont plusieurs quartiers furent réunis à Paris en 1859 alors le son territoire jusqu'alors était vraiment très étendu et comprenait le Gentilly actuel mais aussi Glacière, Maison-Blanche, etc. (aujourd'hui ce sont les noms des lignes de métro).


(les bords de la Bièvre, autrefois)


(les bords de la Bièvre, aujourd'hui)


Plus loin, la Bièvre, longue d'une cinquantaine de kilomètres, en pénétrant dans la capitale par la poterne des Peupliers, devient un affluent de la Seine et se jette en amont du pont d’Austerlitz. Mais parce qu'elle fut polluée et souillée pendant plusieurs siècles par les manufactures (établies à Jouy entre autres) et les artisans (les tanneurs, les chamoiseurs entre autres), elle fut couverte entre 1850 et 1912 et mise à l'égout.Il existe aujourd'hui des Amis de la Bièvre qui organisent entre autres une marche de nuit de 50 kilomètres sur le parcours de la Bièvre et qui, d'après leur site http://www.bievre.org/index.htm, avait accueilli 1690 participants lors de la dernière la marche (avril 2007). Leur petit musée virtuel est une merveille !

vendredi 17 août 2007

Rue des Ursins

(la fausse maison médiévale de la rue des Ursins)

Il faut toujours prendre de bonnes habitudes, comme celle de pouvoir changer très souvent et facilement ses habitudes ! C'est ainsi que le matin vers 7h30 du matin en allant aux Archives et en venant de ma banlieue sud verdoyante, je descends tantôt à Châtelet-les-Halles tantôt à Saint-Michel-Notre-Dame du réseau de la ligne B, et je traverse les ponts de la Cité et de l'île Saint-Louis, une vraie et belle partie de plaisir à l'heure où les gens se réveillent ou se couchent, moi, je traverse les rues médiévales.

J'ai toujours été intrigué, à l'angle de la rue des Ursins et celle des Chantres, par ce bel hôtel type médiéval ou renaissance portant une indication montrant le niveau de la crue de 1910.

En réalité il s'agit d'une "fausse maison médiévale". Je ne vais pas refaire l'historique de cette rue, mais juste en quelques mots, ayant remarqué une inscription manuscrite indiquant "rue des Ursins, anciennement rue de la demoiselle au cœur d'argent" (!), j'ai été obligé de me documenter sur internet (merci à tous ces anonymes des différents sites qui ont déjà fait l'histoire de cette rue, je ne vais donc pas les répéter).

Et en fait, je n'ai vu nulle part la dénomination "rue de la demoiselle au cœur d'argent" et pour cause, la rue des Ursins étant précédemment la rue Basse des Ursins puis la rue Saint-Landry ou rue du Port Saint-Landry ou grande rue Saint-Landry sur l'Yaue, rue Basse du Port Saint-Landry au XVIe siècle et rue d'Enfer (j'ai vérifié sur les anciens plans). Ce bâtiment n'est pas non plus l'ancien l'hôtel des Ursins mais un ancien hôtel des 2 Lions-épicerie-marchand de charbons, etc., restauré par l’architecte Fernand Pouillon au XXe siècle.

(avant - après)

Voilà un mystère levé, dorénavant en passant par cet hôtel particulier en compagnie de quelqu'un, j'aurais au moins un sujet de conversation…

vendredi 10 août 2007

Loin de Carnac

De framboise la bouche rêveuse
L’arbre de mousse soumis au même souffle
Fruits rouges et fleurs en flamme

Oublions les haies
Le blé du ciel
Et le lit défait

Sous une laine assoupie
Tunique de mousseline
Où se devine une feuille de vigne

Prête à se donner sans remords
Mésange entre deux fruits mûrs
Brûlante de désir
Mais bardée d’armure

Nous n’avons que deux jours
Loin des bijoux fleuris
Pour refaire l’aurore

………………………………
une nuit
une seule nuit
secrètement
……………………………..

lundi 30 juillet 2007

Marianne

Des pierres perdues sur une peau
Un pied qui se pend dans le vide
Bouquet utile sur toute la chair
Éclaboussures de soleil sur un bras

Elle se hisse sur son houx

Mille rimes sous ses doigts
De phare en phare aux éclats blancs
À l'ombre des écluses de demain
Juchée sur une péniche de pacanier

Du jasmin aux yeux

Une viole au vent

et du vent
autour du cou

lundi 23 juillet 2007

Rue des Archives

(début du XXe siècle)

C'est vers 1700, en quittant leur maison de la place Royale (aujourd'hui place des Vosges) que la princesse de Soubise décida avec son époux, de transformer l'hôtel de Soubise en un somptueux palais. On choisit Pierre-Alexis Delamair comme architecte et la construction commença en 1704. Un arrêt du Conseil du roi d'avril 1705 autorise le prince à remplacer la fontaine publique située à l'angle des rues du Chaume (aujourd'hui rue des Francs-Bourgeois) et de Paradis (aujourd'hui rue des Archives) par un simple regard d'eau.

(début du XIXe siècle)

L'édicule existe encore (on le voit sur les deux photographies), il porte l'inscription suivante : Anno MDCCVI. Ut daret hunc populo fontem certabat uterque : Subisius posuit moenia, praetor aquas autrement dit "Année 1706. On a rivalisé pour offrir cette fontaine à la population : Soubise a construit l'édifice et les édiles ont fourni l'eau". Le prince décida aussi d'élargir la rue et d'aménager une demi-lune devant son entrée.

Dans un prochain billet on verra en quelle année furent exécutées les Quatre saisons qui ornent le premier étage de l'hôtel de Soubise.

Allée des Cordiers

Noyée dans un marc de café
Si forte dans son vêtement d’orange
Elle se prélasse dans une cire de marne
Le corps trempé dans un vin doux

Elle délaisse un sein nu
Aux seuls oiseaux persans
Qui peuplent son allée
Perdue dans le nord

Je vois une vallée
Un nuage des amants
Une haie des flammes

Une maison sans rires
Treize petits soupirs

un ennui
un enfer

un départ

vendredi 20 juillet 2007

Rue Mazarine

Feux de robes sur le bord d’un fleuve
Porte cochère polie de mille feux
Une femme au passé pesant

Elle se faufile les seins en avant
Parmi le sommeil des arbres tremblants
Beauté double d’une vie tourmentée

Voici que cessent les caresses
Longtemps éprise d’un ciel nocturne
Jour et nuit contre l’ennui

Inutile et éphémère
Entre les barreaux d’un colombier
Ses sages persans au visage immobile

…………………….
et elle redevient
libre
une fois de plus
………………………

jeudi 19 juillet 2007

Ailanthus altissima et Toona sinensis

(feuilles de Ailanthus altissima)

À Antony, en allant du centre ville à la bibliothèque municipale, à l'ancien emplacement de la caserne des pompiers, a été inauguré en 2006 un petit arboretum dans le parc Parc Raymond Sibille (ancien maire d'Antony) et qui contient pas moins d'une soixantaine espèces d'arbres, dont certains ont été officiellement répertoriés comme arbres remarquables des Hauts de Seine. C'est là, avec l'autre arboretum des Hauts de Seine (celui de la Vallée aux Loups) que je me suis intéressé aux noms latins des espèces, toute une histoire !

On trouve dans cet arboretum un bel arbre de Judée tout froissé, un catalpa, un paulownia (ces deux se ressemblent étrangement), un micocoulier (rare semble-t-il), un joli cèdre, un séquoia toujours vert, un fort beau magnolia, des Prunus à volonté (Prunus avium ou mérisier, Prunus dulcis ou amandier, des malus ou pommiers, etc.), un robinier, un savonnier, des tilleuls, un noisetier, un buxus, un cotonéaster, un cédrèle et un ailante.
À ce propos, savez-vous que ces deux se ressemblent comme deux gouttes d'eau et que seul un spécialiste peut distinguer la différence d'un seul coup d'œil.

Originaire des régions tempérées de Chine, l'ailante (c'est le premier arbre en entrant dans le parc) pousse généralement entre 150 et 2500 m d'altitude, d'où son nom latin Ailanthus altissima (arbre des hautes altitudes, arbre du ciel) et d'après la pancarte explicative, il fut découvert par le père d'Incarville qui envoya simultanément en 1751 un exemplaire à Bernard de Jussieu au Jardin du Roi de Paris et un deuxième exemplaire à la Société Royale d'Horticulture de Londres. Il pousse très vite et n'est pas difficile sur la qualité du sol, et tend aussi à se répandre rapidement par le biais de ses graines. Sa silhouette élancée, son port majestueux et ses grandes feuilles composées proches de celles du cédrèle justement !

(feuilles du Toona sinensis)

Celui tire son nom de "cèdre", son nom scientifique est Toona sinensis. Le bois et l'odeur s'apparentent. Écrasées, les feuilles de la cédrèle, composées d'un nombre pair de folioles, dégagent une odeur d'oignon (un peu comme la feuille d'ailante).

Voilà, j'ai encore appris quelque chose en parcourant un autre arboretum, celui d'Antony, dont vous trouverez toutes les images sur ce site http://arbres.antony.free.fr/

vendredi 29 juin 2007

Sarah

Des oiseaux dans le cœur
Une plume dans la tête
Lampes luisantes à chaque paupière

Les doigts pour délester
Le poids d’un lourd sommeil
Pour quelques ailes d’alouettes

C’est ainsi que naît
Un portrait d’air frais
Pour saluer le vol de chardonnerets
Sur un brasier de diamants

Elle sort d’un bain de lumière
Odorante dans sa blouse ardente

il faut la voir
quand elle vit

étonnement
femme
………………………….

lundi 18 juin 2007

J’aime les haies

(une haie)

Longtemps j’ai longé des haies sans prêter attention ni à leur forme, ni à leur couleur et encore moins à leur parfum. Avec le printemps qui s’achève, il est temps de s’intéresser à ce patrimoine naturel menacé, dans nos campagnes, par l’extension du bâti et à la pratique de l’agriculture intensive.
Plus près de nous, dans les jardins, les parcs, il existe toutes sortes de haies : haies de conifères (les fameux thuya), haies fleuries, à baies, parfumées, défensives, ombragées, etc. J’aime particulièrement celles qui sentent bons comme les troènes (Ligustrum lucidum) (allusion à la souplesse de leurs rameaux qui servaient en vannerie) et qui dégagent un parfum entêtant, enivrant ; dans une moindre mesure les haies d’abélias (pour la beauté de leurs fleurs), mais surtout celles des seringats (Philadelphus), qui assurément est un des arbustes les plus parfumés (un parfum intense et profond d’un mélange d’azalée, de citron et de fleur d'oranger) surtout les premières soirées de d’été (dès juin) ; je n’oublie pas non plus les haies de chèvrefeuilles et évidemment les haies de rosiers ou de lilas qui sentent tout aussi bons.

(une autre haie)

Les haies séparent deux milieux (les parcelles entre elles, la rue du jardin, etc.), on les trouvent donc au bord des routes (à la campagne) ou dans les jardins (elles jouent le rôle d’un mur végétal, naturel). Elles grouillent de vie, elles sont un abri pour les oiseaux, sont très précieuses contre l’érosion et servent de brise-vent et régulent ainsi la température (notamment grâce à l’ombre qu’elles procurent). Elles fournissent également des baies…donc de la confiture (de mûres, de prunes) ou des fruits secs (par exemple si vous traversez la coulée verte du sud parisien au niveau de Sceaux, vous remarquerez une fort jolie haie de noisettes).

La semaine dernière, dans une haie de troènes en fleurs, je remarque une jolie fleur genre orchidée (!) à fleurs joliment mauve rosé et dont les feuilles sont terminées par une sorte vrille : il s’agissait en fait d’une gesse, magnifique floraison ! Hélas, le lendemain, en repassant par là, la haie avait été taillée et la gesse avait disparue…

(la fleur d'une gesse)

À se demander s’il faut vraiment tailler les haies ? heureusement, et toujours sur la coulée verte du sud parisien au niveau du parc de la Noisette ce coup ci, il existe une haie de troènes qui n’a jamais été taillée et qui doit bien mesurer dans les 2 m de hauteur. Normal, personne ne s’en occupe, et c’est tant mieux !

Nadia

Parmi les bijoux de ses doigts d’agapanthe
Et ses cils de cristal qui frissonnent aux vagues
Elle s’accroche à chaque feu
Une feuille à chaque joue

Elle donne ce que l’arbre lui donne
Mille sourires, des fruits indolents
Une ardeur, des mains chaudes
La splendeur, des heures de bonheur

Du sable aux yeux
Elle se glisse dans les cieux
Des mots aux bras
Elle se dit libertine

Et n’écoute
Que le son

…………………..
le son
de son cœur
……………………

samedi 16 juin 2007

Aix-en-Provence, montagne

Rêve. Le rêve chuchote au cœur. L'air ambiant est tiède. On se demande, à le sentir, s'il ne s'est pas échappé d'un autre monde. Soudain, un chemin surgit, on gravit alors les cailloux et la Sainte-Victoire se livre, se donne.
Ici l'herbe frôle le soulier. Des genêts écorchent malicieusement le bras dénudé. Parfois quelques touffes de lavande nous interpellent. Pourtant, une certitude, ici, les couleurs sont de sortie. À nouveau. Libres. Ensuite le temps s'étire. Du sommet, une palette s'offre à la paupière médusée. Colza, coquelicots, cyprès, graminées de toutes sortes. Je ne rêve pas. Nous sommes en juin. Sur la Sainte-Victoire.
Nonchalance. Débordement de joie.
........................................
que j'aime ce pays d'aix !
.........................................

mercredi 13 juin 2007

Aix-en-Provence, silence

Silence. On entend la brise au loin. Au petit jour le bruit se précise. Un instant, une respiration. Est-ce le craquement du bois brûlé. La musique redevient minérale puis animale. Un passereau prend son envol.
Le bruit de l’eau s’infiltre par des interstices invisibles. Longtemps persiste une mélodie. Un enfant à l’évidence, mais rien de compréhensible, rien de précis. Les aigus se dissolvent, s’attardent lourdement. J’écoute, je m’étire. Le jour s’emplit d’étoiles attardées. Une cigale me réveille enfin. Et soudain tout se tait. Silence.
Je traverse le temps. Impassible.
…………………..
un lever de jour ordinaire
à aix-en-provence
……………………

Aix-en-Provence, images

Fontaine d'argent, place des Trois Ormeaux, place des Prêcheurs, place des Quatre Dauphins, boulevard des Poilus, place des Cardeurs, rue d'Arpille, rue de l'Aumone-Vieille, rue Cabassol, rue Courteissade, rue Boulegonrue, rue Finsonius, rue Lisse-des-Cordeliers, rue Papassaudi, traverse du Bras d'or, rue Mistral, avenue Paul Cézanne
..........................
pas de doute
je suis encore
à aix-en-provence
.........................

Voici quelques images d’Aix-en-Provence…j’espère que je n’aurais pas de problème pour "le droit à l’image". Si quelqu’un reconnaît ici ses images et qu’il ne souhaite pas que je les publie sur mon site, alors je les enlève vite fait bien fait. Mais comme elles sont belles ces images, et même dérobées de leur contexte elles respirent la sincérité, la douceur de vivre. Merci.




mardi 12 juin 2007

Aix-en-Provence, couleur

Couleur. La poussière est douce et jaune. Le moment est solennel. La lumière se dissout, s’irise. La paupière s’affole. Devant elle, des champs de coquelicots, de lavandins, de vignes, d’oliviers, de lupins, de sainfoins, de citrons, des rangs d’instruments ébréchés, esseulés, pioches, pelles, faux, serpes.
Par endroits, le spectre explose, s’expose. Splendeur des rayons. Le paysage transpire, repu de mauve, de soufre, de fuschia, de grenat. On reconnaît ici la menthe. Tout tremble. Tout claque. Et soudain, à l’horizon, l’orange et le violet se querellent. Le soir tombe.
Le monde respire. Indolent.
………………………
aux alentours
d’aix-en-provence
en juin
……………………..

Aix-en-Provence, chaleur

Chaleur. La première sensation est la chaleur. Les platanes éclaboussent la grand'place de leur reflet. On a beau faire, les couleurs s'installent. La lumière d'abord serrée, se zèbre de plusieurs tons. Puis s'émiette, puis s'éparpille, puis s'insinue jusqu'au fond des poches. Je frissonne.
Des grains se soleil s'amoncellent sur les branches, sur les feuilles nues. Les images se colorent, les parfums craquent : fuschia, arum, anthémis, belladone, violette, parisette. Et puis, sur le bord d'une table, ce verre d'eau. Très frais. L'heure s'arrête.
Le temps s'étire. Insouciant.
...........................
pas de doute,
je suis bien à aix-en-provence
............................

lundi 11 juin 2007

Boulevard Raspail

belle coquette dans une sapinière
en cette saison où des légions de
sansonnets secouent ta séduisante
chevelure de sépales séraphins

des orages dans tes yeux d’aurore
des chérubins dans ta voix dorée
où d’innocentes abeilles renaissent
sans cesse alourdies de bonheur

et ce papillon sur ton cheveu
ce parfum de steppe sur ton pied
une pétale persane perdue à paris
boulevard raspail un neuf juin

……………………….
je ne connais
pas même
ton prénom
…………………………

vendredi 8 juin 2007

Pissenlit, chondrille, lampsane et autres plantes sauvages

Voici le pissenlit (Taraxacum officinale) aussi appelé Dent de lion, Dent de chien, Laitue des chiens, Salade de taupe, Florin d'or, Couronne de moine, etc.. C’est une plante vivace de 5 à 30 cm de haut. Les feuilles de couleur vert pâle sont profondément découpées en lobes très irréguliers crochus et pointus. Les tiges contiennent un suc laiteux.
Les fruits sont ovoïdes et un peu épineux au sommet, les graines sont transportées par le vent (c’est ainsi qu’on le reconnaît).

Il pousse dans les prés, champs, bordures des chemins, fossés et tous les lieux frais et humides.
Je voyais des pissenlits partout jusqu’au jour où m’étant aperçu des détails sommes toutes minimes (la forme des feuilles, des tiges, etc.) qu’il existaient d’autres plantes ressemblant au pissenlit. Je me suis documenté et voici ce que j’ai trouvé :

Voici une copie du pissenlit, c’est la lampsane commune (Lapsana communis encore appelée, d’après Wikipédia, d’herbe-aux-mamelles, de poule grasse, de gras de mouton, de grageline ou encore de lamproise) est une plante herbacée annuelle à petites fleurs jaunes assez commune dans les régions tempérées d’Europe.

C’est une plante de 20 cm à parfois de 1 m à tige ramifiée, presque sans poils et à petites fleurs ligulées en panicule. Les feuilles sont de plus en plus simples à mesure qu'elles s'élèvent sur la tige. Les inférieures ont la forme d'une lyre avec un grand lobe terminal.

La chondrille (Chondrilla juncea), est une vivace, elle mesure de 30 à 1,30 m.

La tige glabre à rameaux effilés et étalés est hérissée de poils durs et recourbés dans la partie inférieure. Les feuilles inférieures sont disposées en rosette. Les feuilles supérieures sont étroites et doublement dentées, on peut remarquer des poils hérissés sur la nervure médiane. Les fleurs sont jaunes (comme le pissenlit), elle sont peu nombreuses en petits capitules larges, par groupe de 2 ou 4, placés sur des rameaux très courts. Paraît que les jeunes plantes sont utilisées en salades et sont très appréciées des lapins.

Enfin voici la crépis ou la Crépis capillaris.
On la trouve dans les friches, les talus, les chemins. Plante herbacée de 20 cm à 1 m de hauteur, elle est légèrement velue. La tige dressée ou ascendante, est sillonnée. Les feuilles sont alternes, glabres et luisantes. Les fleurs sont de couleur jaune…

Voilà. C’est vraiment le moment de les identifier (mai-jullet) en se promenant dans les prés, sur le bords des talus, à la lisière des bois, au bords des ruisseaux, partout où les «plantes sauvages» qui poussent naturellement et dont vous pouvez ramasser quelques plantes pour vous préparer une tisane, une soupe, une confiture, ou pour les consommer en salade, crues, nature, ou encore en vinaigrette ou sous forme de condiment (marinée dans le vinaigre) et mélangées à d’autres ingrédients…
Essayez donc la cuisine moderne à base de fleurs et plantes sauvages.

mercredi 6 juin 2007

Armelle au grand coeur

Libre sur un tamarin transparent
Un cerf volant au pas léger
Sur une mer au goût d’amélanche
Cette promesse de la même force

Nulle part des cils de cristal
Nul chant d’un enfant heureux
Aux yeux d’une steppe en feu
Comme un brasier de miroirs

Vêtue d’une mousse d’arbouse
Heureuse sans retenue
Noyée de joie et de lumière mêlées
Où seule son image se reflète

Où seul le rivage se gonfle
Comme un cœur au grand jour

……………………….
un jour
à carnac
...............................

mardi 5 juin 2007

La famille, le genre et l’espèce en botanique

Depuis que j’ai visité l’arboretum de la Vallée aux Loups (voir ce billet), je me suis pris à connaître les plantes, les arbres par leur nom latin. C’est assez simple au reste.

C’est Carl von Linné, botaniste suédois du XVIIIe siècle qui est à l’origine d'une méthode de classification des plantes, des végétaux, des animaux et des minéraux qui est encore en usage aujourd'hui.

Dans ce système, par ordre de généralité, viennent d'abord les classes (Linné en a distingué 24) puis les ordres et ensuite les familles, les genres et les espèces.

Par exemple j’avais remarqué que sur le long de la Bièvre près de la coulée verte à Antony, les «platanes» (du latin et au nom grec de l'arbre, platanos, de platus, large, en référence à l'ampleur du houppier) avaient des feuilles d’érable. Après m’être documenté, ce platane est une hybride d'espèce d'arbre de la famille des Platanaceae couramment utilisée comme arbre d'ornement et d'alignement le long des rues. Cette hybride est nommé Platanus x acerifolia. Le nom spécifique, acerifolia, c'est-à-dire à feuille d'érable, fait référence à la ressemblance des feuilles de cette espèce avec celles de l'érable, particulièrement à celles de l'érable plane…donc je m’étais pas trompé…



Cette nomenclature binominale permet de désigner avec précision toutes les espèces animales (exemple Homo sapiens) et végétales (et, plus tard, les minéraux) grâce à une combinaison de deux noms latins (le binôme), qui comprend :
  • un nom de genre au nominatif singulier dont l’initial est toujours une majuscule;
  • une épithète spécifique, qui peut être un adjectif, un nom au génitif ou un attribut, s'accordant avec le genre grammatical (masculin, féminin ou neutre) du nom de genre. Il est écrit entièrement en minuscules) et évoque souvent un trait caractéristique de l'espèce, et peut être formé à partir d'un nom de personne, d'un nom de lieu, etc.
Par exemple dans la famille des Rosacées, nous avons le Néflier Mespilus germanica, le Merisier Prunus avium (avium, en rapport avec les oiseaux qui se nourrissent des fruits du mérisier), le Prunelier Prunus spinosa, le Poirier commun Pyrus communis, etc . c’est relativement facile et grisant à apprendre.

Mais comme tout, Linné avait aussi ses détracteurs, mais ceci est une autre histoire…

lundi 4 juin 2007

Rue Daru

Cachée sous un tourbillon de coton
Tombée dans ce crépuscule cristallin
Sous une ondée de sable
Au goût d’un genêt glacé

Tu te pares de vives fougères
En cherchant le vide de la nuit
Comme un objet sans odeur

Parfumée de lavande ardente
Avec ce laurier qui t’accompagne
Me trouves-tu si inexistant
Toi aux couleurs de mille hirondelles

Aux couleurs d’immortelles icônes
D’immatérielles cyclamens
Qui tapissent ta crypte

Et ta présence sur ces arbres
Qui s’irisent de spirées desséchées
Sur ces chemins aux couleurs de juin

Partout

………………………
comme un
passage vers
l’éternité
………………………

vendredi 1 juin 2007

8 août 2008

Ici elle punit mille poupées russes
Ailleurs elle pleure ses soixante enfants
Elle cherche des chardons en mai
Pour se marier en été

Lourdes étoiles dans les cheveux
Une lèvre limpide invisible
Beauté d’une chair alourdie
Par des années de marées

Parmi les allées des automnes passés
L’ombre des âges maladroits
L’ombre des horloges arrêtées
L’ombre des noces de diamant

……………………………
un jour sans doute
comme un démon
à midi
…………………………….

mercredi 30 mai 2007

Sur le bord d'une fenêtre

Corps illisible dans un monotone jour
De secret en secret dans une lumière légère
Corps par petits pas à la grâce étrangère
À l’âge incertain

Au monde arrêté

Chair utile surgie d’un soir
Douceur d’un bras secoué pressé
Passé d’une ombre à l’autre
Mais seule sa vie compte

Parure de pâquerettes chargée de terre
Le jour de l’indifférence exacte
Le jour d’un frisson amer

Aimer à grelotter
Au seul bonheur d’une présence

……………………………….
qu’elle partage
jusque dans mon rêve
……………………………….

dimanche 20 mai 2007

Azilise

bijoux de bégonia
aux doigts
sitôt dorés

indifférente aux reflets
aux ronces
aux routes interminables

légèreté d’une gentiane
négligée
gênée de plaire

telle une éternelle tourmentée
étourdie d’un sirop
de camomille

toute nue
trempée de trèfles
frangée de chrysanthèmes
elle éparpille ses clématites
lassée de vivre

chaque jour plus posée
le soir dans son manteau
le temps d’un mystère révolu
elle est plus belle qu’un bouquet
de lycaste
de cattléya

……………..
ses orchidées
préférées
…………….

vendredi 18 mai 2007

Armelle sur l'île d'Arz

Vêtue de volatiles volubilis
Elle taquine de ses doigts un granit brûlant
En trempant ses joues dans une mer bouillante

Entièrement vêtue d’arôme de violette
Elle désire naître dans un flot de miel rose
En déchirant des morceaux d’algues

Elle dévoile un sein
Découpé dans une mousse céleste
Puis marche sur le Scorff

Le visage éclairé d’air pur
D’un printemps salé
Légère et libérée

……………………….
comme à son
premier jour
………………………..

samedi 12 mai 2007

Un matin sur les îles d'Er

Tout ton corps en mouvement
Ruine d'une nuit au milieu d'étranges buis
Traversés d'un vol de psylles que le matin déchire

En écartant de tranquilles feuilles
À la sève endormie
À la lèvre délivrée

Tu te dis belle
Au fil des jours

Et cette odeur de cytise dans ce cheveu
Où dansent mille syrphes lumineuses
Où chantent des myriades d'abeilles

Chaque jour plus belle
Le monde renouvelé
Une hymne quotidienne

Nue dans ton lit de lys
Une lycaste sur ton pied
Enflamme mon âme

.............
toi vivante
et moi vide
toujours invisible
.............

jeudi 10 mai 2007

Armelle sur l'île d'Hoëdic


Collier d'albâtre palpitant au cou
Tu t'accroches à des larmes de cailloux
Paupière remplie d'orage
Et chevelure de bris d'orange

Tu vis
Tu gardes le soleil pour toi
Sous ton corset de citron
Un feu à chaque coin du miroir

Douce vestale à la chair versinthe
Au front crépitant de fruits jeunes
Verveine sur le bord d'une lèvre
Tu t'évanouis

Tu t'évapores

…………………………………
et je garde
et te regarde
jusqu'à épuisement
…………………………………

jeudi 26 avril 2007

Sur son alisier

à tâtons parmi ses cartons d'anis
entravés dans des épis de crayons
une alise vagabonde toujours au doigt
elle mesure la poussière des rayonnages

du midi au soir perchée sur un arbousier
rempli de mille libellules transparentes
c'est le vertige de sa voix d'abeille
c'est la guirlande sur son cheveu volatil

.................
de la jolie
récoleuse
en papier
.................

mercredi 25 avril 2007

Chapitre deux

Des reflets de frêle capucine
Sur ses doigts de trèfle tiède
La sirène sourit sur son siège
Un folio factice à la main

Ici un fascicule en flamme
Ailleurs un village en papier
Paré de poussière inutile
Peuplé de syllabes imparfaites

La belle s’enivre de préfaces
Parsème ses feuilles de neige
Parfume ses quatrains de miel
Tantôt rêveuse tantôt rieuse

Envoûtante dans un printemps
Envoûtante parmi ses livres

……………………………….
la candide de la rue labrousse
qui m’a gentiment dépanné
alors que j’avais oublié ma carte
……………………………….

Arbre à perruque

De tous les endroits et points de vue de l’arboretum de la Vallée aux Loups, celui que je préfère est celui que l’on voit sur l’image : assis sur un banc type colonial, face à un étang et entouré de bambous géants (derrière moi à gauche et invisibles à l’image), d'un peuplier de Chine (à gauche), d’un cyprès chauve (à droite) mon azalée préférée (une azalée pontique jaune) que le simple fait de humer vous fait transporter sur une île des Mascareignes caressée de doux alizés. Le peuplier de Chine est originaire de la province de Sichuan, région très riche en arbres divers, l’espèce se nomme donc tout naturellement szechuanica, elle a été introduite en Europe en 1908, les rameaux sont anguleux, le spécimen de l’arboretum possède de larges feuilles argentées teintées au débourrage.

Les excroissances aériennes que vous apercevez au milieu des campanules sont des racines, en effet les cyprès chauves (ainsi que les cyprès des étangs) en milieu humide sortent leurs racines à l’air afin de pouvoir respirer, on les appelle des pneumatophores.

L’arboretum de la Vallée à Loups est une véritable encyclopédie pour ceux qui aiment la botanique et la nature toute simple.

dimanche 22 avril 2007

Arbre à caramel

(un amélanchier)
Cornouiller étagé. Cornouiller des pagodes. Cornouiller à fleurs rouges. Cyprès pleureur de Nookta. Cèdre bleu pleureur (planté en 1895). Hêtre pleureur. Ginkgo ou arbre au quarante écus. Arbre à caramel. Pavier rouge Hippocastanacees. Genévrier. Fusain sarmenteux. Noisetier tortueux. Arbre de Judée. Parrotie de Perse. Andromède du Japon. Érable du Japon. Sophora du Japon. Peuplier de Chine. Amélanchier. Viorne. Viorne à feuilles ridées. Azalée pontique (un parfum doux, citronné, un peu fermenté). Faux citronnier.

Hier samedi j’ai passé tout mon après-midi à l’arboretum de la Vallée aux Loups créé à Châtenay-Malabry par Charles-Louis-Cadet de Gassicourt, pharmacien de Napoléon, au point d’oublier de rendre visite à ma grand-mère (98 ans !)...

mardi 17 avril 2007

Tant de lumière

(Vincent van Gogh, Le jardin en Arles)

un jour comme une sapinière
délice de cerises dans une olive

surprise de tant de lumière
éprise de tant de brise

une rose trémière comme une emblème
aux mains innocentes de tournesols

allongée sous un parasol de pierres
sirène dans une arène

libre de vivre
vigne au cou

………………
elle s’en est
allée en arles
ce matin
……………….

vendredi 13 avril 2007

Un jour à Carnac

les pierres s'affolent
dans sa poitrine
et plus rien ne la retient

sang aux joues
l'océan se dissipe
dans sa poitrine

aube éternelle
hermine aux yeux
elle cache le sable

infiniment attentive
aux lueurs inutiles

sa vie seule m'intéresse
survivre à l'absence

.................................
une femme s'en va
et rien n'est perdu
.................................

samedi 7 avril 2007

MarieF

Assise parmi des bois de couleurs
Elle trouble un tonnerre silencieux
Un bouquet de cailloux à la main
Miracle d'un sourire qu'elle laisse

Sur des empreintes de mille oiseaux nus
Le visage aux couleurs d'armoise
Elle se balance sur des tourbillons d'encre
Cachée sous des fleurs calmes

Ses pas suivent des guirlandes
Ses mots sortent des sillons
Aux traces de mer
Aux traces de verre

Et elle luit son crayon
Les mains comme des larmes

les mains comme des lampes


...........................
à une artiste
de grand talent
.............................

vendredi 23 mars 2007

La ciboulette sauvage de la Nive

En parcourant les bords de la Nive, parmi des herbes de toutes sortes, on distingue une variété de liliacées réputées pour ces vertus culinaires. Elle se trouve également à l’état sauvage et pousse dans les lieux humides tels que les marécages ou les bords des rivières. Ses feuilles sont longues, cylindriques, et creuses. Il s’agit de la ciboulette sauvage aux propriétés médicinales impressionnantes, elle est stimulante, diurétique, expectorante et antiseptique. Elle appartient à la famille des poireaux et des oignons, au même titre que l'ail.
Cette fameuse plante, à la fois légume, condiment et médicament, assaisonne les omelettes ou grand nombre d'autres préparations dont les spaghettis.
Pour une personne, je prends une belle tomate, une échalote, environ cinq gousses d'ail, de l’huile d'olive, et du sel et poivre ainsi que notre ciboulette…
J’émince finement l’oignon épluché et je hache les gousses d'ail épluchées. Ensuite je concasse grossièrement (ou en dés) la tomate en essayant de garder le jus et les pépins.
Je mets l’oignon émincé à fondre dans une casserole avec une quantité d'huile d'olive variable selon les proportions, j’incorpore l'ail haché et la tomate. Je laisse la sauce sur le feu 2 minutes à découvert (sans plus !) tout en remuant. J’incorpore ensuite la ciboulette de la Nive ciselée, rectifie l'assaisonnement et la sert avec une bonne assiette de spaghettis !

Les jésuites de Mauriac


Lorsque vous arrivez à Bayonne, avant tout autre chose, foncez à la boulangerie-pâtisserie Mauriac (3 enseignes à Bayonne) et commandez un jésuite : il s'agit d’un petit triangle de pâte feuilletée fourré à la frangipane et recouvert de glaçage. D'après wikipédia, ce nom vient de ce que, à l’origine, ces pâtisseries étaient recouvertes de praline ou de glaçage au chocolat en forme de chapeau à bords relevés comme ceux des Jésuites. Il en existe un peu partout puisque le jésuite est une pâtisserie célèbre mais ceux de Mauriac sont franchement très bons et fondent dans la bouche...

vendredi 2 mars 2007

Entre mer et montagne

(vue sur les Pyrénées lorsque je marche le long de la Nive entre Bayonne et Ustaritz)

A y est ! enfin mes vacances ! destination le pays basque pour une quinzaine de jours, voici ce que je lis sur wikipedia à la rubrique Pays basque :

Le Pays basque est appelé Euskal Herria en basque.
Le mot Euzkadi a été inventé par le père du nationalisme basque au XIXe siècle.

Côté gastronomie, avec une agriculture traditionnelle faite de petites exploitations, un climat et une géographie exceptionnels, le pays basque dispose d’un large éventail de produits du terroir (fromages, agneau, piments, vins…). On retrouve des influences espagnoles avec l'huile d'olive, la tomate et les poivrons…on trouve aussi sur tous les marchés du Pays basque une très grande variétés de produits de la mer (anchois, daurades, louvines, crabes, araignées de mer…).

La cuisine basque utilise des produits de la mer servis généralement avec une piperade (une compote de tomates, de poivrons, d'ail et d'oignons). La morue est cuisinée à la biscaye avec des tomates et des poivrons. Le poulet aussi est consommé à la basquaise c'est-à-dire avec de la piperade.

Le fromage basque est un fromage de brebis frais au lait cru. Trois appellations contrôlées distinguent les fromages basques : l'ossau-iraty, le roncal et le Idiazabal…mmm ! j’ai hâte d’y être entre terre et eau !

(plage d'Anglet au printemps)



mardi 27 février 2007

Suite du bois de Verrières


On peut aussi accéder au bois de Verrières par un chemin inédit que j'ai découvert hier.

Prendre le chemin de la Bièvre jusqu'au golf et tourner à droite au pont Monseigneur (voir le plan), remonter sur une trentaine de mètres et vous êtes dans la forêt domaniale de Verrières.

Pour ressortir à Châtenay-Malabry, prendre la route forestière d'Igny et continuer toujours tout droit (attention, ne prenez ni votre droite ni votre gaudhe, allez toujours tout droit !) et vous parviendrez à la route forestière Verte, prenez celle de droite et continuez votre marche en découvrant l'odeur de la terre, en écoutant le cri des animaux...

Lire ensuite mon dernier billet (le bois de Verrières) pour ressortir à Châtenay-Malabry et découvrir la Vallée aux Loups...
Bonne ballade.

jeudi 22 février 2007

Au Muséum d’histoire naturelle

Des yeux remplis de sapins
Et une roseraie à chaque main
Elle veille à sa silhouette
Silhouette de guêpe et d’abeille

Assise sur son pistachier dès l’aurore
Nourrie de nuage et d’avenir
Nourrie de voyage et de souvenir
Elle s’émerveille dès son réveil

Avec ses mots de narcisse
Elle supprime tristesse détresse
Et j’entends sa voix sa joie
Entre rires et délires

Elle se saupoudre ensuite
De fragments de foudre
Et s’éclaire de fleurs
D’adonis d’arnica d’acacia

Tant de miel dans ses yeux
Tant de feux dans mon ciel

………………………..
merci Guillemette
de cette agréable
après-midi
…………………………

dimanche 18 février 2007

Claire

Une tache de vert sur une épaule de lumière
Elle suit le vent
Elle sent la mer
Et je me soumets à sa voix au gré de sa paupière



Elle accroche à sa vie des clichés d’intérieur
De voyage en image
Souriant à la vie
Elle a les gestes du vent avant un orage au printemps

Aux barreaux de ses plumes un parfum prend la fuite
Elle donne à voir
Puis s’endort
Du sang palpite à toute heure dans ses yeux verts

Elle prend le temps de sourire dans des ruisseaux de sable
Un bateau silencieux
Une lente apparition
De sa main elle dissipe les derniers filets de lumière
………………………...................
puis rentre chez elle
………………………................

vendredi 16 février 2007

Un matin sur l'île d'Arz

Vagabondages sur sa chevelure
Traversée de vagues tièdes de valériane
Un souffle d’armoise en plein été
Sur un amas d’anémone en plein vent

Elle respire
Flambeaux d’océan sur sa dentelle
Lambeaux de mille couleurs dispersées
Comme les capitules d’une camomille

La mer au loin parfumée
La femme s’en est allée
Une chaussure d’arbousier
Oubliée à l’ombre d’un néflier

Femme marine
À la paume de fraisier
Offrande des cieux
Icône insaisissable
………………………………………..

mercredi 7 février 2007

À l’ombre d’une icône

Une femme feuillette la lumière
Les mains jointes sur une prière

Elle brûle des bâtons de réglisse
Dans une obscure église
Les pieds dans une mare de jacinthes

Une couronne d’anis au goût d’argile
Consumée par un feu de feuilles
Un soir d’automne

Sur une dernière cendre de myrte
D’un monde invisible
Que le temps ignore

…………………
prémisse à
une dernière
promesse
…………………

mardi 6 février 2007

Marie

Ta chevelure de mimosas dans le creux de mes mains
Le sable de ta paupière dans mes doigts
J’entends claquer ta voix
Femme de lumière

Tu grimpes des murs d’azur
De page en plage
De plainte en étreinte
Et quand tu n’es pas là

Ton miroir prend ta place
Ton empreinte
Voyage sans fin, paysage défait
Qui de nous est absent ?

Au hasard d’une rencontre
Le rêve prend fin
Une trêve pour un banal refrain
Je ferme les yeux

En partant
Tu m’as laissé
Ton ombre
Criblée d’orage
...........................

Le bois de Verrières


Les accès au bois de Verrières, dans le sud parisien, ne manquent pas, je vous propose un itinéraire inédit que j’ai effectué hier lundi très tôt le matin, il a l’avantage de passer par le vieux Verrières et son église. Comptez une bonne matinée en prenant votre temps. Bonne balade.

De la gare d'Antony, prendre la rue de l'Abbaye puis la rue du Moulin qui débouche sur le moulin de la Bièvre. Entrez dans le parc Heller (ouvert de 5 du matin à 22h30!) et toujours rester sur votre droite en longeant le ru de la Bièvre bordée à droite par des somptueuses villas et à gauche par de centenaires platanes.

En sortant du parc à votre droite, traversez une petite rue et pénétrez dans la coulée verte (ne la ratez pas, l'entrée est très secrète et elle cachée par un saule pleureur) : le ru de la Bièvre est maintenant à votre gauche...suivez la environ 200 à 300 mètres (vous passerez également par un petit point d'eau bordée de jolis roseaux) et vous finirez par la rue du colonel Fabien, ne la traversez surtout pas, continuez la coulée verte à votre gauche et descendez vers Massy (le ru de la Bièvre a disparu).

Après un bon quart d'heure de marche vous apercevez à nouveau la Bièvre : à votre gauche se trouve Antony et l'immeuble de Rosa-low-cost (voir je hais les anglicismes), tout droit est le sentier de la Bièvre et enfin à votre droite est Verrières-le-Buisson.

Prenez l'Allée de Chartres (bordée de fort jolies demeures vous verrez), gardez votre droite jusqu'à ce que vous atteigniez un petit lac. Remonter ensuite la rue Cambacérès et vous parviendrez au vieux Verrières et son église. Prenez quelques minutes pour l'admirer puis descendez la rue de l'Église et tout de suite à votre droite prenez la rue de la Chaudière, continuez tout droit et au bout de 10 minutes environ vous êtes à la rue du Grenier-à-Neige, c'est l'entrée du bois de Verrières : vous avez mis 1 heure depuis Antony.

Monter un petit talus et le bois de Verrières s'offre à vous (hélas, une grande partie de Verrières est déjà transformée en forêt potagère et les dernières parcelles naturelles vont bientôt être détruites par... l'ONF). Ce bois occupe environ 500 hectares de chênes, châtaigniers, frênes, charmes, bouleaux, mais aussi quelques acacias. Que reste-il de sa faune originelle ? Je n'en sais rien mais j'ai l'impression que les espèces disparaissent de plus en plus en raison de l'exploitation irrespectueuse de la nature même si paraît-il que l'ONF ait abandonné les traitements chimiques...Paraît-il que dans les arbres et les fourrés, quelques petits animaux s'y cachent : la pipistrelle, le lièvre, le lapin de garenne, la noctule, la fouine, le renard et la belette (mais j'en ai guère observé), le mulot sylvestre, le campagnol, la musaraigne, la taupe et le hérisson, l'écureuil roux (j'en ai vu deux gros). Enfin, cette forêt est traversée par de nombreuses allées forestières et petits chemins creux.

Prenez le chemin des Viollettes puis la route forestière des Muguets et ensuite la route forestière de Saint-Martin. A ce niveau, prenez votre droite et allez admirer un point de vue unique. Lorsque la vue est dégagée (en hiver) et que le ciel est clair, vous pouvez admirer la tour Eiffel ainsi que la tour Montparnasse ou encore le Panthéon, sans oublier le château de Sceaux et son parc.

Revenez sur vos pas et reprenez la route forestière de Saint-Martin puis la route forestière de la Châtaigneraie (vous allez probablement passer devant une petite mare, c'est la mare Chalot) et enfin la route forestière Verte...à ce niveau vous comprendrez vite que la civilisation vous rejoint (A6 n'est pas loin, vous entendez déjà le roulement continu des voitures, un peu comme celui de l'Océan mais sans les embruns). Prenez la droite et traversez le pont qui surplombe l'autoroute.

C'est fini.

Après le pont, si le cœur vous dit, reprenez par le bois de Verrières et vous arriverez chez mes parents. Vous pouvez aussi continuer tout droit et reprendre par le bois de la Vallée-aux-Loups puis rejoindre la coulée verte et revenir à votre point de départ (compter encore 1h 30 minutes de marche)…et vous venez d'effectuer un circuit Antony-Antony toute la matinée.