des carillons qui gémissent à l’aube
au flot incessant des capricornes lunaires
pareilles à des aiguilles d’acier mêlées de suie
ou à des hoplites dans une soupe de romarin
et parmi des libellules revêches
voyez ces fleurs
comme des écouvillons : voici la grévillée
un régiment de scolytes aux aguets
une fillette à la robe froissée
derrière un buisson
une large feuille arrondie pour jouet
des roses à entonnoirs serrées le long d’une branche
et en récompense
une floraison sans épines : voici la lavatère
Nous aimons les puzzles Sindbad
lundi 21 juillet 2008
mardi 15 juillet 2008
Bruit de son vêtement sur un prunelier
Aux aguets agile et gourmande
Renard et lézard aux doigts
Pose cette goutte de glu
Porte cette gemme rebelle
Roule sous cette pluie roussie
Tu te coiffes d’hirondelles
La peau rassurante
Et tu te laisses chanter
À travers des îles ordinaires
À peine brillantes
Aux couleurs de coton
Autour du cou
Chargée de fumées indispensables
Tout en lissant des araignées frénétiques
Dans un crépuscule décoré
Tout en secouant des images décharnées
Petits chaussons de zinc vibrant
Couverts de mousse glacée
Tu te vêts au matin de riz coloré
Tour à tour impalpable et volatil
……………
anysia
……………..
jeudi 10 juillet 2008
juillet, milieu
crête d’oiseau au sommeil tourmenté
lamelles de sang coiffées de feu jaune
étamines vertueuses détachées d’un doigt de cristal
comme pour sauver un fruit couleur de phare
à l’abri ses bâtons ornés de limaille de verre :
voici le goyavier du brésil
fines dentelles parées de perles fraîches
timides sanglots dans un calme absolu
danses hardies où se débattent des plumes
c’est une histoire de désir
du vent et des mûres des mers
c’est une chevelure riche de moustiques légers
qui dévoile des gorgones cachées : voici le tamaris
lamelles de sang coiffées de feu jaune
étamines vertueuses détachées d’un doigt de cristal
comme pour sauver un fruit couleur de phare
à l’abri ses bâtons ornés de limaille de verre :
voici le goyavier du brésil
fines dentelles parées de perles fraîches
timides sanglots dans un calme absolu
danses hardies où se débattent des plumes
c’est une histoire de désir
du vent et des mûres des mers
c’est une chevelure riche de moustiques légers
qui dévoile des gorgones cachées : voici le tamaris
mardi 8 juillet 2008
Soucieuse de pierreries tailladées
Avec un sirop de sable
Qui colle
Et un habit qui brûle un jour de suie
Des fruits de plein air
Aux heures féroces
D’un midi
Dans les lianes de son corset
Le temps se bat
Le miel se lustre
Tout un corps disparu
Derrière ce caillou
Il n’y a que neige mûre
Masquée d’une laine molle
Et des mots qui se répètent
En écho dans un faîteau
Harcèlement de lumière
Qui aiguillonne cette envie
Une maîtresse qui bâillonne
Timide coup de fouet
Chaud
Cette resplendissante
Dans un vêtement unique
Ni de mousse ni d’herbes grillées
Ni de tendres insectes
Nue pour un plaisir défendu
………………………
l’art d’agencer
son jardin
………………………..
mardi 1 juillet 2008
juillet, début
loin des ombrelles de soie
loin des houppettes odorantes
et des bouquets d’étamines aux tabliers des psylles
le ciel se couvre d’une chevelure de pollen
et nonchalantes et emplumées
les griffes sont panachées de soufre : voici l’albizia
des cheveux en guise de feuilles
les yeux lourds couleur de cuivre
au fond d’une boîte de fumée
face à un buisson d’oranges brûlantes
et son ombre de rouille lourde pareille
à une fille de verre de roche : voici le cotinus
loin des houppettes odorantes
et des bouquets d’étamines aux tabliers des psylles
le ciel se couvre d’une chevelure de pollen
et nonchalantes et emplumées
les griffes sont panachées de soufre : voici l’albizia
des cheveux en guise de feuilles
les yeux lourds couleur de cuivre
au fond d’une boîte de fumée
face à un buisson d’oranges brûlantes
et son ombre de rouille lourde pareille
à une fille de verre de roche : voici le cotinus
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