Nous aimons les puzzles Sindbad

mercredi 10 janvier 2007

Armelle au grand jour


Sur la nef de ses joues
Les bords des lampes au vent
Cailloux aux lèvres nouées
Du fruit de la physalis

Seins lourds au grand jour
Touchés de la grâce pure
Dévorés d’une étrange chair
Mystérieux insectes cendrés

Il lui faut s’envoler
Partager le sable
Aux derniers oiseaux imprudents
Montrer le cœur

Distribuer ses images
Traverser les verrières
Où coule le vin épais
D’un doux janvier

Tout ceci est dehors
Pour un seul jour à vivre

……………………………
un après-midi
au grand-palais
………………………….…

2 commentaires:

Garance, sous le charme ... a dit…

Sais-tu qu'avec le fruit de la physallis on fait de la confiture - et celle-ci est presque aussi sublime que celle de la capucine verte ! Méfie toi, chère Armelle, lorsque tu sors : un inconnu pourrait bien t'offrir des fleurs et malicieusement en profiter pour aller voler un baiser sucré sur les cailloux de tes lèvres …

D a dit…

J’ai toujours apprécié les petits esprits malicieux des forêts, les fameux yokai, notamment les kitsune, les tanuki, les tengus, les daitengus, les kurama tengus, les karasu tengus, la yukionna…en oublie-je ? j’en oublie effectivement : un esprit des bois japonais particulièrement doté d’une faculté inouïe à percevoir l’invisible, à dénicher une aiguille parmi une gerbe de capucines (vertes va sans dire…), mais le nom de ce malicieux esprit m’échappe hélas... Merci de ton message Garance.